Le chemin de Compostelle – Via Podensis (par le Puy en Velay)

4ème étape De Villeret d’Apcher aux Estrées

Samedi 22 Mai 2010

Kilométrage : 29 kms          Hébergement : Gîte de Pascal Rousset aux Estrées

Ce matin,  nous nous levons à 6 H 30, une grosse brume nous attend. Le chemin se trouve juste devant notre fenêtre. Départ vers 7 H 30, Jean Louis insiste pour nous donner le parcours de l’ancien tracé du chemin évitant le Domaine du Sauvage, le nouveau tracé est plus long et n’apporte rien.

Dès le départ une petite côte nous attend, pas très difficile mais assez longue. Elle nous mène en forêt pour rejoindre le village de Chanaleilles. En montant dans la forêt le nez dans le guidon, nous loupons un embranchement. Nous grimpons inutilement jusqu’en haut et là gros doute car 3 possibilités. Après bien des hésitations, nous optons pour partir vers la ligne à haute tension que nous trouvons sur la carte. C’était la bonne option, un cultivateur rencontré nous confirme que le chemin est juste en dessous mais que nous allons le rejoindre.

Au hameau, nous prenons la variante indiquée par Jean Louis. Cet ancien chemin sous bois est très agréable, nous suivons la ligne haute tension pour ne pas nous perdre et de toute façon, si les anciennes balises ont été effacées au niveau de la déviation, elles subsistent dans le sous-bois.  A la sortie du bois, nous sommes près d’une grande plaine, nous passons un petit ruisseau et nous retrouvons la route. Nous marcherons sur le macadam pendant un moment. La route étant surélevée nous apercevons le Domaine du Sauvage dans le fond. Nous rencontrons Jean-Louis qui est allé déposé plus loin un pèlerin qui a mal au genou. Il est super ce Jean-Louis.

Nous arrivons à la chapelle St Roch (1290 m), elle est malheureusement fermée mais à côté se trouve un abri pour pèlerin. Un livre d’or est posé sur la table et la dernière personne à avoir noté un message vient du Sauvage et semble mécontente de l’accueil.
Face à la chapelle se trouve le chemin que nous devons emprunter. Il redescend et va nous mener au Rouget (1017 m). En forêt, nous nous arrêtons pour pique niquer sous les arbres car il fait chaud. Sur le chemin, une vipère se glisse dans les herbes, nous avons juste le temps de la prendre en photo.
Après le Rouget, le premier village traversé est St Alban sur Limagnole (950 m). En fait, il s’agit d’une petie ville. Nous passons près de l’hôpital psychiatrique, il couvre une grande partie du village. Cela explique la rencontre surprenante quand on ne s’y attend pas de personnes portant des casques. Nous apprendrons que cet hôpital a une grande notoriété.
Nous arrivons au Château de St Alban qui est aussi l’Office du tourisme. Magnifique château avec trois galeries superposéesgroupées autour d’une cour intérieure. La secrétaire de l’office de tourisme, installé dans une aile du château, nous invite à entrer par la cour intérieure pour visiter l’exposition sur St Jacques. Un manequin est censé représenter un pèlerin mais fait plus penser à Dark Vador. Nous en profitons pour se faire tamponner notre créanciale.
Nous quittons le château, pour descendre vers le centre de St Alban. Au coin d’une rue, nous tombons nez à nez avec nos deux parisiennes Maryse et Mireille qui sont contentes de nous voir après deux jours et qui nous racontent un peu leur mésaventure. Maryse avait perdu son appareil photo et un pèlerin le lui a ramené le lendemain. Elles retournent à leur gîte.
A l’église de St Alban, nous retrouvons notre Irlandais et un des bretons qui se trouvaient aux 2 pèlerins la veille. Nous visitons l’église romane remaniée à diverses époques et surmontée d’un clocher mur à trois baies et supportant un clocheton.
Nous reprenons la route après nous être ravitaillé en barre de céréales. Nous nous dirigeons vers Les Estrées (940 m). Encore quelques kilomètres et nous atteignons le gîte Rousset. Très beau gîte mais déjà beaucoup de pèlerins arrivés avant nous attendent le souper L’accueil n’est pas des meilleurs. Nous tombons sur un groupe replié sur lui-même, aucun contact, aucune convivialité.
Au repas du soir, derniers arrivés nous nous installons à une petite table avec 3 dames bretonnes et 2 lilloises. Nous faisons connaissance avec les bretonnes très sympas qui terminent leur chemin et prennent la malle postale le lendemain matin.Elles nous indiquent que la table voisine est occupée par 12 personnes venant de Maubeuge. Après leur accueil glacial voire dédaigneux à notre arrivée, toujours aussi peu sympa. La convivialité légendaire du Nord en prend un sacré coup.
Nous allons vite nous coucher après le souper car la journée a été longue, le podomètre indique 31 kms. La chambre est confortable avec wc et douche très moderne.
Impression : Beau gîte mais c’est le seul intérêt, l’amabilité du propriétaire ne nous a pas convaincu, il est surtout intéressé par ce que va lui rapporter les pèlerins. Il nous le dit d’ailleurs clairement. Peu lui importe l’accueil, il mise sur le confort des chambres.Ne pas conseiller.