Le chemin de Compostelle – Via Podensis (par le Puy en Velay)

11ème étape Le retour au Puy

 Samedi 29 Mai 2010 de Decazeville à Séverac le château

Au lever habituel, la toilette est rapide  Corinne est levée tôt, petit déj vite avalé. C’est le départ pour le périple du retour.

Après 50 mètres, nous passons devant une maison où le propriétaire devant son véhicule nous demande ce que nous faisons en sens inverse du chemin. Nous lui expliquons que nous allons vers Decazeville pour trouver un taxi qui nous mènera à Conques mais qu’apparemment cela ne se trouve pas. Il est sympa et se charge de téléphoner à un copain, il  est d’accord pour nous emmener dans son taxi ambulance pour 45 euros.

De retour à Conques vers 9 H 30, nous faisons de nouveau le tour du village, passons à l’abbaye pour savoir si nous pouvons coucher le soir si nous n’avons pas trouvé de moyen de locomotion.

Nous pouvons nous faire un restaurant, la malle postale ne doit pas arriver avant 13 H 30.

Après le déjeuner, attente à 13 H 30 à l’entrée de Conques. La malle postale arrive et ne peut pas nous prendre, il n’y a plus de place, aucune allusion à la place libre annoncée la veille, devant mon incrédulité il nous donne des numéros de tél pour appeler un taxi ou un collègue.

Le taxi est hors de prix et les autres organismes n’ont plus de place. Alors que faire, soit rester jusqu’au lendemain pour la malle postalen soit faire du stop, la coquille aidant cela devrait aller.

Nous nous décidons pour le stop. Après 10 mn une automobiliste s’arrête et nous emmène à Lunel, petit village à une 15aine de kilomètres de Conques. Elle nous indique la route pour rejoindre Rodez, là des trains partent pour Le Puy. Si nous n’avons pas été pris en stop pour 16 heures, elle-même doit aller à Rodez et elle nous emmènera.

Nous marchons un peu et une voiture s’arrête, une dame nous demande ce que nous faisons dans ce coin perdu et veut bien nous prendre jusque St Cyprien. Elle ne comprend pas du tout notre itinéraire. Au moment de repartir, sa voiture cale et elle ne sait plus la remettre en route. Elle insiste, elle part mais avec des soubresauts. Nous arrivons à St Cyprien tant bien que mal avec de nombreux hoquets de la voiture, nous avons bien ri toute la route. La dame nous indique le chemin et nous reprenons les sacs pour marcher sur une route avec beaucoup de trafic.

Après un long moment, une jeune fille s’arrête, elle peut nous emmener jusqu’à une bifurcation menant d’un côté à Rodez et de l’autre à Figeac. Nous préférons continuer vers Rodez.

Elle nous laisse sur la route de Rodez et là l’attente est encore plus longue. Les voitures vont vite et n’ont pas envie de s’arrêter, vraiment beaucoup de circulation, certains passages sont un peu périlleux.

Après un moment, un automobiliste s’arrête, il ouvre de suite son coffre pour mettre nos sacs, c’est bon signe. Nous montons, il va à Rodez.

Pendant le trajet, sa voiture roule par saccade, c’est le jour !!. Nous avons craint qu’elle ne tombe en panne mais en regardant son pied sur l’accélérateur, Andrée çà l’arrière constate que c’est le chauffeur qui n’arrête pas de lever le pied. Pas étonnant, mais il nous mène jusque la gare de Rodez. Il nous a bien avancé, il nous indique aussi la route à prendre si par hasard il n’y a pas de train.

A la gare, il n’est que 16 heures et les 2 guichetières nous sourient en nous voyant arriver. Avant toute question, l’une secoue négativement la tête. Je demande s’il y a un train, l’autre me répond qu’il vient de partir. Le prochain est pour demain. Pas de bus non plus.

Nous revoilà sur la route, direction Mende. Nous sortons de la ville et nous marchons encore et encore.  Andrée se traîne, les ampoules font très mal. Un jeune garçon s’arrête, il ne va pas loin mais veut nous avancer. Sa voiture est pleine, pas de place pour nous mais il insiste et pousse le tout. Nous voilà dans sa vieille voiture jusque Gage. A Gage, il est déçu de devoir nous déposer mais déjà il a proloné son trajet pour nous avancer.

Encore de la marche pendant au moins un quart d’heure, une voiture s’arrête, elle a l’air normal, avec un couple de jeunes. Ils nous invitent à monter. Ce sont des marcheurs comme nous qui viennent de passer 4 jours dans la région, ils rejoignent l’autoroute qui va à Carcassonne. Nous bavardons pendant les 50 kilomètres environ que nous avons fait avec eux et nous voilà arrivé à proximité de l’autoroute à l’entrée du village de Sévérac le Château.

Nous traversons Sévérac, direction Mende. Comme il est déjà 18 heures, nous décidons de rester sur Séverac puisqu’il y a une gare. Nous sommes devant un hôtel où nous prenons une chambre.

A l’hôtel pas de restaurant, uniquement un distributeur. Nous trouvons dans ce distributeur de quoi faire notre repas du soir. Après la douche, nous mangeons et la secrétaire très gentiment nous propose de faire une recherche sur internet pour connaître les départs de train pour le dimanche matin.

Apparemment il y a un train au départ de Séverac à 11 H 30 mais comme il y a des travaux sur la ligne, il nous faudra changer pour 3 bus.

On se couche à 20 H 15 bien fatigués après avoir mangé des spaghettis à la bolognaise du distributeur plus des madeleines offertes par la secrétaire.

Dimanche 30 Mai  2010  de Séverac le Château  au Puy

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Le matin, tôt levé comme habituellement pendant notre randonnée, nous sommes les premiers au petit déjeuner.

Il pleut, nous sommes obligés de protéger notre sac. Nous arrivons à la gare. Le chef de gare interroge son ordinateur et nous fait savoir qu’il n’y a rien. Guy montre les recherches faites par l’employée de l’Hôtel. IL est sceptique mais essaye de nouveau.   Là, il trouve effectivement un train à 11 H 30 puis 3 bus.

En attendant 11 H 30, nous profitons de faire un petit tour dans Sévérac le Château. L’église puis plus rien même pas une épicerie pour prendre un sandwich pour le train.

Le panneau nous indique la direction de la cité médiévale. Vu le temps qu’il nous reste nous montons vers le château.

Village autour des ruines du château, belles ruelles et tours, église, nous voyons le tout. Une épicerie est ouverte, pas de sandwich tout fait mais on nous propose une baguette et du jambon. Je demande un couteau et je fais nos sandwichs, l’épicière très gentille nous donne des serviettes en papier et un sachet.

Nous sommes prêts à redescendre, au moins nous avons de quoi manger ce midi.

Nous arrivons à la gare un peu avant 11 H 30. Le train arrive, nous montons. Dans le compartiment il n’y a qu’un gars et son enfant.  Le train pour nous seul.

Le train fait  le parcours vers Aumont Aubrac où nous sommes passés à pieds. Il pleut et nous voyons des pèlerins marcher sous le pluie avec les capes.

Nous descendons après 1 H 30 et nous devons reprendre un bus mais pas avant 2 heures. Nous essayons de trouver un café pour prendre une consommation mais les deux cafés sont fermés.

Nous revenons à la gare et nous prenons dans le distributeur de quoi boire. Le chef de gare arrive sur ce et nous presse à monter dans le bus car il est arrivé. Nous ne comprenons pas bien l’horaire mais nous montons dans ce bus.

En réalité, le chef de gare s’est trompé dans les horaires, les horaires recueillis par l’hôtelière sont exacts mais pas les siens.

Après le second bus, ¾ d’heure d’attente et ensuite pour le 3ème bus, 2 heures d’attente dans la gare. Enfin dans le dernier bus, nous arrivons au Puy à 19 H 30, juste pour le repas du soir au Séminaire St Georges où la chambre est réservé ainsi que le repas.

Au repas du soir, enfin nous pouvons goûter les fameuses lentilles du Puy.

A table, nous sommes avec des pèlerins du sud ouest qui ont déjà marchés sur le chemin et qui le refont une seconde fois. La soirée est sympa, nous allons nous coucher contents d’être enfin arrivé au Puy.

2 pèlerins heureux